Le CPF à 12,50 €, une bonne nouvelle pour la formation continue ?
On entend partout des voix pessimistes. L’âge doré de la formation professionnelle serait dernière nous … La viabilité des écoles de langue serait menacé par les nouveaux taux de prise en charge du CPF (12,50 € HT de l’heure) … Il ne resterait bientôt que 6 000 centres de formation en France (par rapport à 40 000 aujourd’hui) … Le nouveau système encouragerait la fraude aux heures de formation, car il serait impossible de respecter les nouvelles normes, … Et si l’on cherche des preuves elles ne sont pas difficiles à trouver, BERLITZ, le leader des langues en France a été mis en liquidation judiciaire le 6 Août 2019, etc.
VICTORIA’S English ne partage pas ce pessimisme. Certes c'est la fin d’une époque, celle des écoles de langue “classiques”, crées dans les années 1980 par des anglophones dynamiques et sympa. Une époque caractérisée par des pédagogies classiques (ah ces cours particuliers tant appréciés des cadres !) ; plus d’attente de convivialité que de résultats ; des coûts horaires importants, une inflation de procédures administratives.
Il était temps pour la France de renouveler sa politique de formation des adultes à l’anglais, et ce pour au moins deux raisons :
- Les formules pédagogiques étaient plus chères qu’efficaces. Et à l’échelle d’une nation entière qui se débat avec l’anglais, c'était vraiment dommage de gaspiller autant d'argent !
- le système des écoles de langues traditionnelles était de toute façon moribond, les écoles étantt condamnées, faute de rentabilité et de moyens1, au statut quo.
Repenser les cours d'anglais
La mesure phare de la réforme 2019 de la formation, c'est l'abaissement du tarif de prise en charge des heures de CPF à 12,50 € HT de l’heure (contre 25 à 40 € environ en 2018, et jusqu’à 60 € environ en 2015). Et paradoxalement, VICTORIA'S English pense que cette mesure qui fait actuellement hurler les professionnels aura néanmoins des conséquences bénéfiques.
- Élimination des acteurs qui ne s’adaptent pas ainsi que de ceux dont les pratiques douteuses ne seront plus tolérées.
- Modification de la clientèle. Avec une réduction du nombre de “touristes”, stagiaires exigeants demandant toujours plus sans pour autant s'investir personnellement dans leur cursus. Et une augmentation des parcours intensifs, notamment à destination des demandeurs d’emploi.
- Renforcement des plateformes en ligne rentables dans ce contexte low cost. Sans pour autant qu’il y ait remplacement du présentiel par le distanciel. Car jusqu’à preuve du contraire, il manque aux plateformes le contact, la conversation, l’adaptabilité, l’échange indispensables à l’apprentissage d’une langue.
- Renforcement des certifications de langue, avec une croissance significative du segment qualitatif (4 skills, Cambridge).
- Innovation accrue, tant en matière de pédagogie que de formules pédagogiques et organisationnelles.
Fidèle à son esprit start’up, VICTORIA’S English pense que cette situation présente de nombreuses opportunités. Du coup l'enseigne a inventé sa première formule à 100% en classes inversées qui s’accommodent parfaitement du nouveau taux à 12,50 € HT de l’heure. Les résultats pédagogiques sont au rendez-vous, les stagiaires satisfaits, les ratios de rentabilité excellents.
A plus long terme nous réfléchissons avec notre partenaire Cambridge à l'école de langue de demain. Mise en œuvre du Self Directed Learning ? Coaching individuel sur les stratégies d’apprentissage ? Nouveaux formats pour de locaux, d’organisation, de réseau… ?
L’école de langue du 21ème siècle reste à inventer.
1 Bénéfices du secteur légèrement négatif en moyenne, selon la dernière étude Linguaid.